✔️ 2022-04-15 04:52:24 – Paris/France.
Depuis novembre, le site facture aux commerçants la publicité destinée à favoriser les particuliers. Les petits entrepreneurs faibles protestent.
Après l’automobile et l’immobilier, les professionnels de la maison, du multimédia et des loisirs doivent désormais mettre la main à la poche chaque fois qu’ils annoncent sur Le Bon Coin. Une révolution dans les sites publicitaires, puisque les détenteurs d’espaces professionnels s’acquittent d’une redevance mensuelle (à partir de 60 euros).
Le développement a attiré l’ire de nombreux commerçants, qui dépendent fortement du site pour leurs activités. Ils estiment qu’ils ne pourront pas absorber ces nouveaux frais (3,60 € par annonce). Selon l’auteur Phil Marso, le mécontentement concerne des milliers de petits vendeurs qui ont utilisé des sites gratuits pour créer leur propre entreprise. La librairie d’occasion de l’auteur, Megacom-ik, a doublé ses ventes depuis son apparition sur Le Bon Coin en 2012, et selon l’auteur, il y a un problème de comportement du site. « Il est normal que nous facturions des frais de service. Mais Le Bon Coin respecte au moins le contrat actuel », a déclaré le juge Phil Marso, même si son contrat actuel ne peut plus publier d’annonces gratuites jusqu’en juin. « Le Bon Coin a sauvé mon entreprise, mais aujourd’hui elle va couler. »
Selon l’Agence France-Presse, plus de 550 000 annonces professionnelles ont disparu ou non renouvelées depuis le passage à la nouvelle formule le 27 novembre. Le Bon Coin a démenti ce chiffre, ce qui a conduit à « des circonstances particulières ». La direction a reconnu l’impact « attendu » de cette révision tarifaire, mais en plus de cela, la publicité est généralement en baisse de 5% à 10% à cette période de l’année.
Même s’il s’avère, cette insatisfaction reste anodine pour Le Bon Coin, avec 600 000 à 800 000 annonces postées quotidiennement, majoritairement de particuliers. Pour les experts du e-commerce, cette décision ne risque pas de favoriser un exode massif des vendeurs professionnels, qui ne trouvent pas d’audience Bon Coin chez les concurrents (mondebarras.fr, radin.fr). Cependant, l’utilisation du site par les marchands devrait aller dans le sens d’un recentrage sur les produits les plus populaires.
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Officiellement, la direction doit protéger la spécificité du Bon Coin et le calibrer pour les particuliers. Objectif : Eviter l’intrusion des professionnels pourtant, ils ne représentent actuellement que 10% des 25 millions d’annonces. Officieusement, il s’agit de monétiser l’utilisation croissante de la plateforme. Comme eBay, c’est devenu une place de marché et désormais 80% des ventes proviennent de professionnels. Mais contrairement à ses rivaux américains, Le Bon Coin ne gagne pas d’argent sur les transactions. Il facture donc à ses vendeurs professionnels des loyers plus élevés, ce qui pénalise les vendeurs d’articles bon marché. « Ce n’est pas une décision unilatérale, a-t-on conclu chez Le Bon Coin. Ces forfaits professionnels donnent accès à une panoplie de services : photos, statistiques, tableaux de bord… non disponibles dans les versions précédentes. » le site Web a toujours reposé sur trois piliers : la publicité, la publicité et les services professionnels. L’an dernier, Le Bon Coin a réalisé un chiffre d’affaires de 124 millions d’euros en France.
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