😍 2022-04-15 04:52:24 – Paris/France.
Comme tous les êtres vivants, les plantes sont composées de nombreux éléments chimiques, dont plus de 90% sont du carbone, de l’hydrogène et de l’oxygène, 5 à 6% d’azote, et le reste sont d’autres éléments (phosphore, potassium, soufre, magnésium, fer…) . Grâce à la photosynthèse, les plantes captent ces composants majeurs de l’air et l’eau du sol. Pour l’azote, le processus est un peu différent.
A quoi sert l’azote ?
Le diazote (N2) est le composant principal (78%) de l’air qui compose notre atmosphère, mais il ne peut pas pénétrer directement dans les plantes sous cette forme : les plantes doivent puiser l’azote de l’air dans le sol, grâce à certaines plantes (comme les légumineuses ) en symbiose avec certains types de bactéries rhizobiums, permettant une fixation symbiotique, comme l’écrit le biologiste végétal Gilles Domenech dans jardiner sur sol vivant*.
L’azote (N) est l’un des éléments de l’engrais NPK, la formule classique de l’engrais comprend également du phosphore (P) et du potassium (K). Mais surtout, l’azote est l’un des composants des protéines végétales et animales, ainsi que de l’ADN cellulaire : les briques de la vie en dépendent.
Les engrais azotés vont activer la croissance des plantes et favoriser la croissance et le développement de toutes les parties aériennes : branches, tiges et feuilles. Dans les jardins potagers et les vergers, lorsque les températures sont plus fraîches et que le sol est humide, l’azote peut faire face à la suffocation et à une activité biologique réduite.
Les engrais sont différenciés en fonction de leur vitesse de libération d’azote : ainsi, ceux qui sont « à action très rapide » ont un effet immédiat, les engrais « à action modérée » sont bénéfiques sur quelques mois, et les engrais « progressifs ou lents » auront un effet immédiat. Sois efficace. Jusqu’à un an pour se libérer complètement.
Il est inutile d’utiliser trop d’azote, car un excès peut conduire à des feuilles massives et fines, moins résistantes et donc plus sensibles aux maladies. De plus, l’azote est très mobile dans le sol et migre rapidement par infiltration dans les eaux souterraines et dans les eaux de surface par ruissellement : il est donc plus prudent d’utiliser des formulations à action lente.
Comment savoir si le sol manque d’azote ?
Les plantes déficientes en azote ne poussent pas, sont rabougries, ont des feuilles vert pâle ou même jaunes et ont des tiges courtes qui semblent avoir des plantes.
Le manque d’azote ou « l’effet dépressif » n’est pas tout à fait le même. Il s’agit de la mobilisation temporaire de l’azote présent dans le sol pour décomposer la matière organique ligneuse riche en carbone comme le paillis de BRF. En conséquence, les plantes carencées en azote arrêtent de croître temporairement, mais seulement temporairement jusqu’à ce que la matière ligneuse soit décomposée.
Sous quelle forme l’azote est-il ajouté ?
L’azote apporté au jardin peut provenir d’engrais naturels d’origine animale ou végétale :
- Guano d’oiseaux de mer (14% d’azote) issu de sédiments fécaux, d’action très rapide, utilisé comme « booster » entre avril et août, à la dose de 0,5 à 1kg/10m² ;
- Cornes broyées (13% d’azote), à action progressive, utiliser entre octobre et mars à raison de 0,5 à 1 kg/10 m², notamment pour la plantation ou le renforcement d’arbustes et d’arbres ; à noter que les cornes torréfiées ou la poudre de corne agissent plus rapidement ;
- Sang séché (13% azote), sous-produit d’abattoirs, action rapide, dosage 0,5 kg/10m² ;
- Farine de plumes (10% à 12% azote), effet modéré, utilisée entre octobre et mars, à la dose de 1kg/10m² ;
- Laine (10% à 12% d’azote), issue de copeaux de mouton ou de vieux matelas, action lente, à utiliser entre octobre et mars à la dose de 1 à 3 kg/10 m² ;
- Le guano de chauve-souris (6% d’azote) se régénère autour de votre nichoir à chauve-souris, a une action très rapide, et s’utilise en « booster » entre avril et août à raison de 1 à 2 kg/10 m² ;
- Tourteau de ricin (5,5% azote), toxique par ingestion, à effet progressif, utiliser entre octobre et mars, 0,5 à 2 kg/10 m² en champs maraîchers, 2 à 4 en vergers kg/10 mètres carrés ;
- Fumier de volaille (3 à 5 % d’azote), issu de déjections de moutons ou de vieux matelas, à action lente et continue, utilisé avant l’hiver à raison de 1 à 3 kg/10 m² ;
En compostage, les matières riches en azote sont des produits verts, humides, fins, mous, non ligneux, facilement dégradés par les bactéries, produisant un humus jeune et non durable : déchets de cuisine et épluchures de légumes, tontes de gazon, jeunes déchets végétaux (fleurs, légumineuses). sommités, feuilles vertes, etc.), consoude, déjections d’orties, déchets de toilettes sèches, déjections de moutons et de volailles, algues vertes, urines, etc.
Enfin, utilisez des résidus azotés : après la plantation et la récolte des pois de printemps, vous pouvez faire pousser des poireaux sans ajouter d’engrais azoté, car le sol sera riche en azote naturel grâce aux nodules racinaires des légumineuses.
*Édition Larousse – 160 pages – 24 février 2021 – 14,90 €
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